L’évolution de notre société ces derniers mois a mis en évidence le besoin de reconsidérer les habitudes de mobilité.  Ainsi, les voyages en train devraient être privilégiés à l’avion pour des distances de moins de 1'000 km. Lors de voyages vers certaines régions françaises, le changement de gare à Paris apparaît souvent comme un obstacle compliqué à franchir. Il faut pouvoir se repérer, trouver le bon arrêt de bus, ou le bon métro alors que l’horloge continue de tourner et qu’on n’aimerait pas manquer sa correspondance dans l’autre gare parisienne.

Au fil des ans, avec la mise en service des lignes à grande vitesse (LGV), des TGV intersecteurs ont vu le jour à travers le pays, évitant aux voyageurs les changements de gare à Paris. Il existe des trains Marseille – Nantes, Lille – Bordeaux, Perpignan – Lille, Bordeaux – Strasbourg et de nombreuses autres possibilités entre ces villes.

Si la Région Bourgogne – Franche-Comté dispose actuellement déjà de liaisons TGV vers le Sud-Est de la France (Marseille et Montpellier), comme pour l’Alsace, la Lorraine et le Luxembourg, il n’existe pas de liaisons transversales vers le Sud-Ouest, les Pays de la Loire et la Bretagne ni même vers le Nord de la France contrairement à d’autres régions.

Le nœud ferroviaire de Dijon, qui reprend les correspondances depuis la Suisse romande avec les TGV Lausanne – Vallorbe – Frasne – Dijon – Paris mais aussi depuis la Suisse allemande avec les TGV Zürich – Bâle – Dijon – Paris devrait être relié à Bordeaux / Nantes / Rennes soit directement ou par une correspondance en gare de Massy TGV et le Nord de la France en passant par Marne-la-Vallée –

Roissy Charles-de-Gaulle et Lille. De là, l’accès à Londres ou Bruxelles – Amsterdam deviendrait très aisé.

En relevant les horaires de l’offre existante (offre annuelle avant les diminutions liées à la pandémie),

on constate qu’aux heures des trains arrivant de Suisse, la desserte régionale permet également d’intéressantes correspondances pour des TGV intersecteurs à créer. Pour réaliser ce projet, il faudrait cependant prévoir l’arrêt systématique des TGV Lyria Zürich – Paris et Paris – Zürich à Belfort-Montbéliard TGV et Dijon-Ville. Actuellement ces trains s’arrêtent soit à Belfort-Montbéliard TGV, soit Dijon.

Le document annexé reprend au départ de Massy TGV et Marne-la-Vallée - Chessy les trains existants qui permettraient des correspondances intéressantes.

Si, pour une correspondance en gare de Dijon-ville et éventuellement une autre à Massy-TGV, il faut patienter 30 à 45 minutes, cela restera plus confortable qu’un changement de gare en ville de Paris.

Tout en tenant compte des correspondances depuis la Suisse à l’aller et vers la Suisse au retour il apparaît qu’avec deux compositions il serait possible d’offrir une relation directe Dijon – Massy TGV – Bordeaux

et retour (en vert) ainsi qu’une relation Rennes – Massy TGV – Dijon et retour dans la journée (en orange).

Pour relier Lille et éventuellement Bruxelles, il devrait être possible de se crocher sur un des nombreux trains circulants entre Marne-la-Vallée – Chessy et Lille.

Ces propositions visent à apporter un complément à l’offre actuelle de transport ferroviaire en apportant une alternative aux changements de gare à Paris, comme cela existe entre les autres régions françaises.

Une concrétisation de ces propositions pourrait avoir lieu rapidement sans investissement au niveau de l’infrastructure.